Night for Day / 2024 / exposition
Fasciné par la dimension spectrale du septième art qui l'avait marqué très tôt dans son enfance, Ingmar Bergman disait que le cinéma traverse directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments les plus secrets. Comme si le médium avait la capacité unique de s'adresser à notre inconscient.
A travers une suite de portraits photographiques inspirés par le principe de la laterna magica, cette série parle du lien intime que les amoureux et amoureuses du cinéma ont tissé avec les films de leur vie.
Que vient-on chercher de si essentiel à son existence dans le repli de la salle obscure ? Que disent de nous "ces ombres silencieuses" qui naissent et disparaissent 24 fois par seconde ?
Night for Day dont le titre est emprunté librement à La Nuit américaine de François Truffaut - Day for Night, en anglais - est complété par de courtes séquences audio qui font partie intégrante du projet. Chaque protagoniste y raconte en quelques phrases, lues ou improvisées, sa relation avec l'un de ses films fondateurs.
Présenté en avant-première le 4 mai 2024 au 52 rue Charlot, à Paris, ce travail qui a reçu le soutien de l'AP-HP, est exposé de manière permanente au pavillon Albarran de l'hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement.
En voici les images et la bande-son...
Mathieu. La Nuit du chasseur (1955)
Salomé. L'Éternité et un jour (1998)
Manon. 37°2 le matin (1986)
Richard. Soy Cuba (1962)
Chloé. Le Secret magnifique (1955)
Melvil. Huit et demi (1963)
Béatrice. Devdas (2002)
Gilles. L'Homme à la caméra (1929)
Anne-Marie. Le 7e sceau (1957)
Fabian. Il était une fois en Amérique (1984)
Juliette. Cléo de 5 à 7 (1962)
Christophe. Bouge, meurs, ressuscite (1990)
Inès. High Life (2018)
Olivier. Les Parapluies de Cherbourg (1964)
Emmanuel. Le Sommet des dieux (2021)